Jour de deuil national

Le Jour de deuil national est une journée pour se souvenir et honorer les vies perdues ou blessées à la suite d’une tragédie au travail. C’est aussi l’occasion de renouveler collectivement notre engagement à améliorer la santé et la sécurité au travail et à prévenir d’autres blessures, maladies et décès.

Traditionnellement, le 28 avril, le drapeau canadien flotte en berne sur la Colline du Parlement et sur tous les édifices du gouvernement fédéral. Les employeurs et les travailleurs célèbrent le Jour de deuil de diverses manières. Certains allument des bougies, déposent des couronnes, portent des épinglettes commémoratives, des rubans ou des brassards noirs et s’arrêtent pour un moment de silence.

Nous encourageons les organisations, les employés, les communautés et les individus à organiser ou à soutenir un événement.

Les employeurs et les particuliers peuvent également montrer leur soutien et leur engagement en faveur d’un lieu de travail sûr en installant des affiches qui peuvent être téléchargés ici. En partageant ces messages, vous rappelez à davantage de personnes de placer la santé et la sécurité au premier plan de leur travail et contribuez à prévenir d’autres blessures et décès liés au travail.

Lieu d’observation d’Ottawa :
28 avril 2024, de 12h30 à 13h30
Parc Vincent Massey, Monument du Congrès du travail du Canada, 701, chemin Heron Ottawa, Ontario
Ce monument a été inauguré le 28 avril 1987, un an après que le Congrès du travail du Canada ait officiellement établi le 28 avril comme Jour de deuil pour les travailleurs tués et blessés au travail.

À propos du jour de deuil

Le Jour de deuil national, ou Jour de deuil des travailleurs, est célébré au Canada le 28 avril. Il commémore les travailleurs qui ont été tués, blessés ou ont souffert de maladies en raison de risques liés au travail et d’expositions professionnelles.

Le Jour de commémoration des travailleurs a débuté lorsque deux militants syndicaux, Colin Lambert et Ray Sentes, se rendaient en voiture début avril 1983 à une réunion syndicale et ont été arrêtés par le cortège funèbre d’un pompier tué dans l’exercice de ses fonctions.

Ils s’inquiétaient du fait que d’autres travailleurs décédés à cause du travail ne recevaient pas des honneurs similaires et rappelaient comment les membres du Syndicat des Métallos d’Elliot Lake organisaient chaque année une « Journée du souvenir des travailleurs » pour les mineurs d’uranium qui avaient succombé à des expositions.

Lambert et Sentes ont demandé l’appui des dirigeants syndicaux pour l’idée de tenir une journée de deuil national, et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a adopté une résolution à cet effet lors de son congrès annuel en 1983, et le Congrès du travail du Canada a emboîté le pas à son congrès annuel l’année suivante.

L’AFL-CIO a déclaré un jour de deuil en 1989 et un « Jour de commémoration des travailleurs » est observé dans plus de 100 pays.

En décembre 1990, cette journée est devenue une célébration nationale au Canada avec l’adoption de la Loi sur le jour de deuil des travailleurs, de sorte que le 28 avril 1991, c’était officiellement le Jour de deuil national pour les personnes tuées ou blessées au travail, faisant du 28 avril, un jour de deuil officiel des travailleurs.

Les blessures et les décès au travail demeurent un sujet de préoccupation important partout au Canada. De nombreux membres canadiens travaillent dur chaque jour dans le but de minimiser les accidents et les incidents. Le risque est un élément inhérent à de nombreux emplois, et c’est pourquoi la sécurité devrait être l’une des valeurs fondamentales de tout lieu de travail.

Depuis sa création, la célébration s’est étendue dans plus de 80 pays à travers le monde, mais est connue dans la plupart des autres pays sous le nom de Journée de commémoration des travailleurs. La date du 28 avril a été choisie parce que ce jour-là, en 1914, la Loi sur l’indemnisation des accidents du travail a été adoptée en troisième lecture.

En 2001, l’Organisation internationale du Travail a célébré pour la première fois la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Commémorer ceux qui ont été blessés ou tués sur le lieu de travail témoigne du respect envers les personnes tombées au combat, tout en rappelant l’importance de la santé et de la sécurité au travail.

Le drapeau canadien flotte en berne du lever au coucher du soleil sur tous les édifices du gouvernement fédéral, y compris sur la Colline du Parlement. Les travailleurs et les employés célèbrent cette journée de diverses manières, notamment en allumant des bougies, en enfilant des rubans et des brassards noirs et en observant une minute de silence à 11 heures. L’objectif du Jour de deuil est double : se souvenir et honorer les vies perdues ou blessées et renouveler l’engagement à améliorer la santé et la sécurité au travail – pour prévenir d’autres décès, blessures et maladies liés au travail.

Jeunes travailleurs et travaileuses

Les jeunes travailleurs âgés de 15 à 24 ans sont plus susceptibles que tout autre groupe d’être blessés au travail. En fait, un tiers de toutes les blessures surviennent dans ce groupe d’âge, et les hommes sont deux fois plus susceptibles d’être blessés que les travailleuses. Le taux de blessures le plus élevé se produit dans les secteurs de la construction et de l’hôtellerie. Ces taux ont conduit à l’adoption de lois spécifiques dans de nombreuses provinces qui prévoient une formation supplémentaire et spéciale pour les jeunes et les nouveaux travailleurs. En raison de ces statistiques, il y a eu une nouvelle pression pour utiliser ce jour férié pour informer les jeunes travailleurs de leurs droits dans les écoles.

Gilles Lavigne
Président, Comité de Santé et sécurité AFPC-RCN