L’AFPC demande aux parlementaires de réparer Phénix pour les travailleuses et travailleurs sur la Colline

L’AFPC se retrouve encore une fois dans une lutte de longue haleine concernant la rémunération des fonctionnaires à la suite du cauchemar du système de paye Phénix.

Bien que le dédommagement général négocié avec le gouvernement du Canada s’applique à plus de 140 000 fonctionnaires, certains groupes n’ont pas été couverts en raison de dispositions législatives.

Les membres de l’AFPC qui travaillent sur la Colline du Parlement demandent un dédommagement semblable à celui accordé pour les mêmes problèmes liés, entre autres, à la rémunération d’intérim, aux heures supplémentaires, à la paye de départ, aux paiements rétroactifs, et encore plus.

Depuis que la première entente a été conclue, l’AFPC négocie au nom des autres groupes de travailleurs fédéraux pour qu’ils soient dédommagés eux aussi. Dans le cas de l’unité de négociation des rapports et du traitement de texte de la Chambre des communes, les parties n’ont pas pu s’entendre et se sont présentées devant un conseil d’arbitrage des différends. La Commission a rendu sa décision la semaine dernière, qui n’a pas fourni une indemnisation des travailleurs de la Chambre des communes comparable aux dommages causés par Phénix aux travailleurs de l’administration publique fédérale, comme l’exige la législation en vigueur.

Selon Alex Silas, vice-président exécutif de la région de la capitale nationale de l’AFPC : « La Commission n’a pas reconnu le stress constant et l’incertitude éprouvés par ces membres en raison du système de paye Phénix et aux problèmes de paye que connaissent nos membres sur la Colline »,

La semaine dernière, l’AFPC a déposé un avis de contestation de la décision devant la Cour d’appel fédérale.

« Il y a une question fondamentale d’équité en jeu. Le gouvernement s’est engagé à remédier aux difficultés, à la douleur et à la souffrance des travailleurs et travailleuses qui ont été forcés de compter sur le système de paye Phénix défectueux. Alors, en ce qui concerne les travailleurs de la Colline parlementaire, pourquoi sont-ils traités différemment? » ajoute Silas.

Pamela Hilchie, membre à la retraite de l’AFPC, a été surprise par cette décision.

« Je ne comprends pas la raison de cette décision. Lorsque j’essayais de mettre de l’ordre dans mes démarches administratives pour ma pension, j’ai reçu quelques factures du centre de pension pour payer des contributions dues pour les congés sans solde. Je n’avais même pas le droit de prendre des congés sans solde, alors c’était une erreur claire de Phénix. Plutôt que d’essayer de régler Phénix et tout autre problème qui pourrait survenir, j’ai choisi de payer ces montants. Bien sûr, nous avons eu des problèmes. »

Kevin King, président du Syndicat des employées et employés nationaux, note que « ces travailleuses et travailleurs font partie intégrante du travail parlementaire, et le Parlement envoie le mauvais message sur la façon dont ce travail est valorisé. »

Le personnel de la Colline du Parlement travaille pour la Chambre des communes et le Sénat dans les publications, produit le Hansard et les délibérations des comités parlementaires, travaille à la Bibliothèque du Parlement et aux services de protection parlementaire. Ces groupes de travailleurs et travailleuses sont sans recours pour les problèmes du système de paye Phénix qu’ils ont connus au fil des ans.