Dans l’espoir de résoudre le conflit de travail qui sévit entre Best Theratonics et les membres de la section locale 70369 de l’AFPC-SEN, en grève depuis le 10 mai, l’équipe de négociation a proposé que les enjeux en suspens soient réglés par un arbitre et que les parties parviennent à une entente de retour au travail. Or, le propriétaire de l’entreprise, Krishnan Suthanthiran, refuse sans explication.
Voici les principaux éléments de la proposition :
- arbitrage exécutoire par un tiers sur les enjeux en suspens;
- sélection conjointe d’un arbitre;
- négociation d’un protocole qui permettrait aux membres de reprendre le travail pendant l’arbitrage.
Depuis le début des négociations, M. Suthanthiran refuse de négocier de bonne foi et manque de respect envers son personnel et le processus de négociation.
À titre d’exemple, dans un courriel envoyé en mai aux membres du personnel, il leur reproche d’avoir trop de jours fériés, les accuse d’être paresseux, puis menace de délocaliser les emplois des grévistes à l’étranger.
L’employeur n’a jamais caché son mépris pour ses travailleuses et travailleurs et refuse par ailleurs toute augmentation salariale à nos membres depuis plus de deux ans. Ces travailleuses et travailleurs désignés essentiels se sont exposés au danger pendant la pandémie pour fabriquer des appareils de médecine nucléaire qui sauvent des vies. Ils méritent un bon contrat de travail.
Fait choquant : les grévistes chez Best Theratronics gagnent entre 24 % et 26 % de moins que leurs homologues chez BWXT et Nordion, deux entreprises voisines.
Pourtant, Best Theratronics s’est vu octroyer une subvention de 1,2 M$ par le gouvernement ontarien en 2011 pour créer et soutenir les emplois dans ses installations à Kanata.