Après des mois de négociations avec le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), l’AFPC a déclaré l’impasse. La convention collective ayant expiré en 2018, l’équipe de négociation représentant les travailleuses et travailleurs au BSIF a demandé l’arbitrage.
« Les membres de l’AFPC en attente d’une nouvelle convention collective – la plus récente ayant expiré en 2018 – ont ressenti les effets de la montée vertigineuse du coût de la vie », explique Samali Okwir, présidente de la section locale de l’AFPC. « Une membre nous a fait savoir que, n’eût été le fait qu’elle réside au même endroit depuis plus de 10 ans, elle n’aurait pas été en mesure de payer un loyer avec son salaire actuel. C’est tout simplement inacceptable! »
L’IPFPC et l’AFPC sont les syndicats qui représentent le personnel du BSIF. L’unité de négociation de l’AFPC compte 19 personnes, 90 % étant des femmes, dont le taux de rémunération est le plus bas. L’intensification des pressions n’a pas fait bouger le BSIF sur des enjeux mineurs : la direction refuse d’accorder aux membres de l’AFPC des avantages pourtant offerts aux membres de l’IPFPC, comme des indemnités de repas plus élevées et une rémunération au rendement rétroactive.
« Nous menons une lutte pour l’équité salariale pour un groupe principalement composé de femmes, tout comme durant notre récente grève au Bureau du vérificateur général du Canada », déclare Alex Silas, vice-président exécutif régional de l’AFPC, région de la capitale nationale. « Nous avons cru que le BSIF et le Conseil du Trésor auraient compris l’importance de traiter les femmes de manière équitable au travail. C’est maintenant, à la table, qu’il faut concrétiser l’engagement du gouvernement à l’égard de l’équité entre les genres en accordant une rémunération équitable à ce groupe qui est moins bien payé que ses homologues au BSIF. »
Il est encore temps, pour l’employeur, d’offrir à ces travailleuses et travailleurs une entente équitable avant l’arbitrage. Par ailleurs, il lui en coûtera plus cher d’aller en arbitrage que de corriger les inégalités dont sont victimes les membres de l’AFPC.