Déclaration de l’AFPC-RCN sur la décision dans l’affaire Abdirahman Abdi

Le vice-président exécutif de la région de la capitale nationale de l’AFPC, Alex Silas, et le Comité d’action des membres raciaux visibles (CAMRV) de l’AFPC-RCN ont publié cette déclaration après que le tribunal a acquitté l’agent Daniel Montsion, du Service de police d’Ottawa, qui était accusé de l’homicide involontaire d’Abdirahman Abdi :

 « Il y a quatre ans, M. Abdi a demandé de l’aide pour surmonter ses problèmes de santé mentale. On lui a répondu par la violence policière, ce qui a éventuellement mené à sa mort.

Nous partageons l’insondable chagrin qui envahit le cœur à un grand nombre de personnes noires, somaliennes et de l’Afrique de l’Est après l’annonce du verdict. Nos pensées sont avec tous ceux qui pleurent M. Abdi.

Le décès prématuré d’Abdirahman Abdi est le fait du racisme systémique et du manque chronique de soutien en santé mentale. Ces systèmes dysfonctionnels continuent d’opprimer les personnes noires, autochtones et racialisées de notre pays.

L’absence d’imputabilité et d’action à la Ville d’Ottawa est une véritable honte. La réticence à mettre en œuvre des réformes nécessaires, ainsi que ce verdict, montre que notre ville est mal équipée pour lutter de manière significative contre le racisme et l’oppression systémiques et défendre la vie des personnes noires, autochtones et racialisées de la communauté. Les communautés racialisées et autochtones proposent des solutions depuis des années. Nous devons amplifier et donner le pouvoir aux voix de ces communautés pour aller de l’avant.

Le CAMRV est déçu qu’une fois de plus, on nous rappelle la nécessité de poursuivre notre combat pour réclamer des changements non seulement au sein de nos communautés, mais également au sein de notre système juridique.

Nous devons de toute urgence investir de façon conséquente dans les services de santé mentale dont ont besoin nos communautés. Mais ça ne suffit pas. Il faut aussi réformer les systèmes en profondeur pour que les personnes aux prises avec ce genre de difficulté soient appuyées par des intervenants d’urgence équipés et formés, capables de désamorcer les situations et de fournir des soins immédiats.

Seules ces actions permettront d’assurer la sécurité de nos communautés, de protéger la vie des personnes noires, autochtones et racialisées, et d’instaurer une justice durable. »