Déclaration du CAMRV de la RCN sur le Jour de l’émancipation

Le Comité d’action des membres raciaux visibles de l’AFPC-RCN commémore le Jour de l’émancipation et appuie la demande faite au Premier ministre Justin Trudeau de présenter des excuses officielles aux Canadiennes et Canadiens noirs relativement à l’esclavage au Canada.


Ottawa, le 1er août 2021

En 2017, un groupe de trois spécialistes de l’ONU a recommandé que le gouvernement du Canada « présente des excuses et envisage d’accorder des réparations aux personnes Afro-Canadiennes pour l’esclavage et les injustices commises au fil des années. » Le 30 janvier 2018, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que le gouvernement du Canada reconnaîtrait officiellement la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine. Au moment où nous commémorons le Jour de l’émancipation et soulignons les droits des travailleuses et travailleurs canadiens noirs au Canada, il est plus que jamais opportun que le premier ministre reconnaisse officiellement que l’esclavage a existé au Canada.

Pour souligner le Jour de l’émancipation 2021, le Comité d’action des membres raciaux visibles (CAMRV) de l’Alliance de la Fonction publique du Canada – Région de la capitale nationale, se rallie à l’appel lancé au premier ministre pour qu’il présente des excuses relativement à l’esclavage des Canadiennes et Canadiens noirs.

L’horrible histoire de Chloe Cooley et de sa lutte pour vivre dans la dignité humaine était peut-être aussi choquante à l’époque que l’est celle de George Floyd aujourd’hui.

Chloe Cooley, une esclave, a été enchaînée de force, jetée dans un bateau et transportée de l’autre côté de la rivière Niagara pour etre vendue à son nouveau proriétaire américan. L’histoire bouleversante de Cooley a poussé le gouverneur de l’Ontario, alors le Haut-Canada, John Graves Simcoe, à exercer des pressions pour mettre fin à l’esclavage en Ontario.

S’il n’a pas réussi à mettre fin à l’esclavage du premier coup, John Graves Simcoe a néanmoins réussi à restreindre ce crime contre l’humanité en adoptant la loi visant à restreindre l’esclavage en 1793. Cette loi a non seulement mené au prolongement du chemin de fer clandestin vers le Canada, un refuge pour les personnes en quête de liberté, mais elle a aussi mené à la disparition de l’esclavage au Canada. C’est ainsi que la loi abolissant l’esclavage entra en vigueur le 1er août 1834 dans l’Empire britannique, dont faisait partie le Canada et les Caraïbes.

Nous remercions Rosemary Sadlier de la Société royale du Commonwealth du Canada, le député Nathaniel Erskine-Smith, la sénatrice Wanda Thomas Bernard et le député Majid Jowhari pour leur travail acharné dans ce dossier ainsi que les députées et députés canadiens qui ont voté afin que le 1er août soit officiellement déclaré Jour de l’émancipation au Canada.

Le Parlement a tranché, c’est maintenant au tour du premier ministre Justin Trudeau de nous présenter des excuses. Pour évoluer vers une société inclusive, nous devons d’abord nous pencher sur les blessures du passé et nous offrir des occasions de guérir.

Le Comité d’action des membres raciaux visibles (CAMRV) de l’Alliance de la Fonction publique du Canada de la région de la capitale nationale (AFPC-RCN)

Renseignements

Fathiya Wais, représentante régionale, AFPC-RCN : 613-560-2566