Tandis que des centaines de membres du personnel parlementaire, représentés par l’Alliance de la Fonction publique du Canada, dénoncent des conditions de travail injustes, l’employeur, lui, fait la sourde oreille.
Les négociations sont toujours en cours pour les travailleurs-ses du Service de protection du Parlement (SPP), les travailleurs -ses du Sénat et les travailleurs-ses du Groupe opérationnel de la Chambre des Communes.
Nos membres se heurtent principalement au refus de l’employeur de leur accorder les conditions de travail dont jouissent d’autres fonctionnaires fédéraux qui font un travail semblable. On parle pourtant de travailleuses et de travailleurs qui, tout au long de la pandémie, ont travaillé sur place, même durant les moments plus difficiles à l’hiver 2022, lorsque la Cité parlementaire était occupée par le « Convoi de la liberté ».
Le personnel du Sénat et ceux du Service de protection parlementaire et de la Chambre des communes revendiquent un dédommagement pour les torts causés par le système de paye Phénix, ainsi que le règlement consenti au personnel du Conseil du Trésor au printemps dernier.
« Nos demandes sont tout à fait raisonnables et réalistes. Pourtant, l’employeur veut qu’on se contente de rajustements salariaux inférieurs à ceux d’autres fonctionnaires fédéraux », explique Anna Braddon, présidente de la section locale 70390 de l’AFPC-SEN qui représente le personnel de la Chambre des communes. « Tous les jours durant la pandémie et durant le convoi, on était là pour servir la population et soutenir le travail de nos parlementaires. Tout ce qu’on demande, c’est que notre employeur nous témoigne le respect qu’on mérite ».
Parallèlement, les spécialistes de la détection du SPP demandent d’être traités sur un pied d’égalité avec les constables, leurs homologues sur la Colline, dont les salaires, les conditions de travail et l’accès à l’équipement nécessaire sont bien meilleurs.
« Ça fait trop longtemps qu’on prive nos membres sur la Colline des droits accordés à d’autres autres fonctionnaires fédéraux », déplore Alex Silas, vice-président exécutif de la Région de la capitale nationale de l’AFPC. « La Loi sur les relations de travail au Parlement stipule que ces personnes n’ont pas le droit de grève et que certains aspects de leur travail ne sont pas négociables. De plus, elles sont les seules personnes syndiquées au pays à ne pas pouvoir participer au choix d’un arbitre avec leur employeur pour régler les conflits de travail. »
Exemples de traitement de « seconde classe » dans la négociation, avec la position de l’AFPC et celle de l’employeur pour les unités respectives :
Litige | Revendication de l’AFPC | Réponse de la Chambre des communes | Réponse du Sénat | Réponse du SPP |
Dédommagement Phénix | Comme d’autres fonctionnaires fédéraux | Non | Non | Non |
Dédommagement pour application tardive de la convention collective | Comme d’autres fonctionnaires fédéraux | Non | Non | Non |
Prime de bilinguisme | Comme d’autres fonctionnaires fédéraux | Non | Non | Non |
Rajustement au marché | Comme les autres fonctionnaires fédéraux effectuant un travail semblable | Non | Non | S. O. |
Pause-repas payée, allocation pour l’achat d’équipement | Comme le personnel du PPS | S. O. | S. O. | Non |
Accumulation des congés de maladie | Comme d’autres travailleuses et travailleurs de quart au fédéral | Non | Non | Non |
Primes de poste et de fin de semaine, y compris les heures supplémentaires | Comme d’autres travailleuses et travailleurs de quart au fédéral | Non | Non | Non |
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