Le personnel du Bureau du vérificateur général (BVG) fait du piquetage devant le bureau de la présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, dans le cadre de la grève en cours pour exiger le respect, la justice et l’équité. Ce groupe en grève, composé à environ 75 % de femmes, est le moins bien payé du BVG et sans contrat de travail depuis 2018.
Joignez-vous au piquetage devant le bureau de circonscription de Mona Fortier
Pour souligner la Journée internationale des femmes, les travailleuses et travailleurs demandent que Mme Fortier mandate le BVG de répondre aux préoccupations de longue date en matière d’équité. Le groupe veut : 1) l’adoption d’une grille salariale comportant des augmentations économiques conformes à celles de l’administration publique centrale, et 2) la parité salariale avec les autres groupes du BVG.
L’AFPC estime que la mise en vigueur de ces revendications représente environ 215 000 $ par année, soit moins de 0,2 % du budget du BVG.
« Nous soulignons aujourd’hui les réalisations des femmes tout en dénonçant les inégalités. Depuis des mois déjà, Mme Fortier et la vérificatrice générale, Karen Hogan, refusent de reconnaître notre lutte pour l’équité », dit Caroline Leclerc, présidente de la section locale au BVG. « Il est grand temps que le gouvernement donne suite à son engagement à l’égard du féminisme et qu’il traite nos membres avec équité. »
Les rapports du printemps du BVG sont retardés, le gouvernement se dérobe de ses responsabilités
Le retard des négociations contractuelles, causé par le Conseil du Trésor, remet en question la véritable indépendance du BVG. Bien que le BVG soit officiellement indépendant du Parlement, les négociations avec le syndicat sont supervisées par le Conseil du Trésor.
La grève a déjà un effet important sur la capacité du BVG de remplir son mandat. Comme l’a déclaré la vérificatrice générale dans une lettre au Comité des comptes publics, elle retarde la diffusion de ses rapports du printemps. Or, ce sont ces rapports qui permettent aux parlementaires de demander au gouvernement des comptes sur sa gestion des fonds publics.
« Tandis que nos membres sont sur les lignes de piquetage et que le BVG n’est pas en mesure de publier ses rapports, le gouvernement, lui, échappe à tout contrôle », dit Alex Silas, vice-président exécutif de l’AFPC pour la RCN. « On peut se demander si le gouvernement fait exprès de faire traîner la grève. »
Plusieurs députés, y compris Alexandre Boulerice, député et porte-parole du NPD, Matthew Green et Blake Desjarlais ont prêté main-forte au syndicat en soulevant la question à la Chambre des communes. Ils ont aussi écrit une lettre à Mona Fortier pour l’implorer de délivrer un nouveau mandat de négociation au BVG.
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