Le gouvernement Ford a pris la funeste décision cette semaine de fermer 10 centres de consommation supervisée.
L’abolition de ces services fragilise de nombreux groupes en Ontario, surtout dans le nord de la province. Rappelons que la crise des opioïdes a déjà fait plus de 40 000 morts au Canada. À Ottawa, les centres de consommation supervisée, conçus pour prévenir les surdoses mortelles en autorisant la consommation de substances en présence de professionnels qualifiés, ont permis de neutraliser plus de 6 000 surdoses depuis 2020.
Ces centres circonscrivent l’utilisation de drogues à un lieu précis où l’on peut jeter le matériel en toute sécurité, loin des endroits publics comme les parcs. Leur fermeture ne fera qu’accroître le nombre de décès, d’appels au 911 et d’hospitalisations, tout en alourdissant le fardeau des premiers intervenants et intervenantes. C’est donc le personnel paramédical, les professionnels de la santé et les travailleuses et travailleurs de la construction, entre autres, qui devront gérer les surdoses dans les endroits publics. C’est inacceptable.
La Fédération du travail de l’Ontario travaille d’arrache-pied pour maintenir ces services. Elle a d’ailleurs rédigé une lettre que vous pouvez envoyer au gouvernement provincial pour lui demander de faire marche arrière et de sauver des vies.
Fermer 10 centres de consommation supervisée portera un coup dur à toute la société. C’est une décision immorale, répréhensible et stigmatisante. Au lieu de refuser des soins critiques aux personnes les plus vulnérables, on devrait en augmenter le financement pour sauver des vies, réduire la pression sur le réseau de la santé et protéger la population.
L’AFPC-RCN exhorte le gouvernement Ford à maintenir ces services indispensables.