Les travailleuses et travailleurs du Centre national des Arts votent massivement en faveur de la grève

Les membres du groupe du Service des immeubles et de celui des placeuses et placeurs et du personnel de la billetterie travaillant au Centre national des Arts ont voté à une écrasante majorité en faveur de la grève, après avoir travaillé sans contrat depuis 2018 et 2019 respectivement.

Le vote de grève fait suite aux efforts des syndicats pour obtenir un accord équitable, notamment en déclarant l’impasse et en se soumettant à la conciliation.

« Les travailleuses et travailleurs du Centre national des Arts en ont vu de toutes les couleurs, entre les fermetures pour cause de pandémie et le convoi qui a affecté les opérations », a déclaré Alex Silas, vice-président exécutif régional de l’AFPC pour la région de la capitale nationale. « Mais le gouvernement fédéral a fourni 35,4 millions de dollars au CNA pour l’aider à rouvrir, alors pourquoi les travailleuses et travailleurs ne se voient-ils pas offrir des augmentations salariales équitables ? »

Les négociations pour les deux groupes reprendront ce vendredi et se poursuivront la semaine prochaine.

« Nous sommes convaincus qu’une entente équitable peut être conclue avant le Gala de la Gouverneure générale, si l’employeur est disposé à régler les questions en suspens », a déclaré M. Silas.

Les deux groupes font pression pour obtenir des augmentations salariales équitables, surtout en tenant compte de l’inflation et pour compenser les pertes liées à la pandémie et à la fermeture des convois. En ce qui concerne le groupe du Service des immeubles, l’employeur refuse d’acquiescer à plusieurs de leurs revendications, comme celles concernant l’ancienneté, les congés, les avantages sociaux pour le personnel à temps partiel et l’obtention d’un rajustement au marché pour les postes dont le salaire est inférieur à celui de postes comparables dans la région. 

Quant au groupe des placeuses et placeurs et du personnel de la billetterie, il souhaite régler les questions de la sécurité d’emploi, de la sous-traitance et de la prime de bilinguisme, sans oublier la réembauche du personnel à temps partiel de la billetterie mis à pied durant la pandémie. 

« Ce n’est pas d’un petit théâtre dont nous parlons, c’est du Centre national des Arts. Ils ne devraient pas utiliser la pandémie comme excuse pour réduire les salaires et obliger les gens à reprendre leur travail au premier jour », a déclaré Silas. Foyer multidisciplinaire bilingue des arts de la scène au Canada, le CNA doit montrer la voie qui conduit à une reprise juste et équitable dans le secteur culturel.