Les agents de sécurité de la Banque du Canada votent pour une grève

Les agents de sécurité représentés par l’AFPC à la Banque du Canada ont voté massivement en faveur de la grève si les négociations n’aboutissent pas à une entente prévoyant une augmentation salariale raisonnable et le règlement d’autres questions importantes en suspens.

« L’offre salariale de l’employeur est inférieure au modèle établi par le Conseil du Trésor », a déclaré Alex Silas, vice-président exécutif régional de l’AFPC pour la région de la capitale nationale. « Les agentes et agents de sécurité de la Banque du Canada méritent une augmentation salariale qui suit la hausse du coût de la vie que nous avons connue au cours des dernières années. Les salaires de ces travailleuses et travailleurs sont gelés depuis 2021 et ils ne cessent de prendre du retard. »

Le syndicat cherche également à résoudre les problèmes liés au lieu de travail en ce qui concerne la charge de travail, à la sécurité au travail, comme le fait que les agents de sécurité travaillant seuls, et à la sous-traitance.

« Travailler seul est un problème grave à la Banque du Canada. Ça fait aucun sens que les agents de sécurité de la Banque du Canada soient régulièrement placés dans des situations où ils pourraient avoir à faire face à des situations d’urgence dangereuses alors qu’ils travaillent seuls, sans aide facilement disponible », a déclaré M. Silas.

L’année dernière, lors d’un événement organisé par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a suggéré aux employeurs de ne pas tenir compte de l’inflation élevée lorsqu’ils envisagent d’augmenter les salaires de leurs employés, même si la flambée des prix à la consommation érode les revenus – et il semble que la Banque ait adopté la même pratique en ce qui concerne ses propres employés.

« Les agentes et agents de sécurité de la Banque du Canada ne se sentent pas valorisés. Quatre-vingts des plus hauts exécutifs de la Banque viennent de recevoir 3,5 millions de dollars en primes en 2022, la prime moyenne représentant plus de 60 % de ce qu’un agent de sécurité a gagné pendant toute l’année », a déclaré M. Silas. « Et pourtant, ils se battent pour des augmentations qui restent inférieures à l’inflation, et l’employeur ne bouge pas. Ce n’est pas correct. Ce sont ces travailleurs qui protègent l’économie canadienne, et ils méritent des salaires équitables. »

Depuis 2015, le nombre de cadres à la Banque du Canada a augmenté de 18 %, mais les effectifs des agents de sécurité ont diminué de 15 %, passant de 55 à 47, avec huit postes vacants que l’employeur n’a pas pourvus depuis un an et demi.

« Nous espérons qu’avec un vote de grève aussi fort, l’employeur comprendra que les membres de la section locale 71250 de l’AFPC à la Banque du Canada sont déterminés à obtenir une convention qui soit juste et qui réponde à leurs préoccupations les plus sérieuses en milieu de travail, » a déclaré Silas.

Les négociations se poursuivent les 19, 20 et 21 décembre.