Cette semaine, l’AFPC a conclu une entente avec Ingenium afin d’éviter les mises à pied et les réductions de salaires du personnel de trois musées nationaux. Malheureusement, un article publié par Radio-Canada le 17 juin déforme les termes du protocole d’entente obtenu par l’AFPC après des négociations serrées.
Aujourd’hui, nous rétablissons les faits.
L’AFPC n’a jamais accepté de baisse de salaire de 20 %, comme l’affirme Radio-Canada, ni de réduction du salaire horaire pour les 300 membres travaillant aux musées des sciences et de la technologie, de l’agriculture et de l’aviation.
Le protocole d’entente renferme les options sur lesquelles se sont entendues l’AFPC et la direction d’Ingenium pour éviter les mises à pied : la réduction des heures de travail, la liquidation des banques de congé, la mise à pied temporaire ou l’accès à la PCU. Mais à aucun moment le syndicat n’a accepté de réduction de salaire.
Nous avons soulevé ces erreurs auprès des producteurs et de la direction de la CBC, qui ont refusé catégoriquement de les corriger. La direction d’Ingenium a, elle aussi, pris contact avec la CBC pour l’informer qu’elle déformait les termes du protocole d’entente qui avait été laborieusement établi entre le syndicat et Ingenium.
Pour qu’il y ait une baisse de salaire, il faudrait que l’AFPC accepte une réduction du salaire horaire, ce que nous n’avons pas fait. Il y a une différence importante à faire puisque cela a un impact sur la façon dont nous avançons dans les négociations salariales.
L’AFPC-RCN continuera à poursuivre des négociations justes et équitables pour les membres des musées. Et nous continuerons à faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu’il élargisse l’admissibilité à la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) aux musées nationaux du Canada. D’ailleurs, nous avons écrit au ministre de Patrimoine canadien pour lui demander de modifier de toute urgence la SSUC.
L’AFPC-RCN a fait des pressions pour que la CBC corrige l’article publié le 17 juin sur le protocole d’entente qui a été soumis au vote des membres travaillant pour Ingenium. Nous avons répété ce que nous avions dit lors de l’interview initiale : il n’y a pas de réduction salariale. Voici les arguments que nous avons présentés à la CBC :
- le titre de l’article publié le 17 juin est incorrect et doit être modifié. En effet, le protocole d’entente ne prévoit pas de réduction de salaire de 20 %;
- il faut supprimer les références à une réduction de salaire parce que le syndicat n’a jamais accepté cela. Le protocole d’entente énonce les différentes options offertes aux employés (réduction des heures de travail dans certains cas, liquidation des banques de vacances, mises à pied temporaire, accès à la PCU). À aucun moment le syndicat n’a accepté une réduction de salaire. C’était également le cas pour la lettre d’entente conclue avec le Musée de la nature et ratifiée il y a quelques semaines;
- pour qu’il y ait une baisse de salaire, il faudrait que l’AFPC accepte une réduction du salaire horaire, ce que nous n’avons pas fait. Il y a une différence importante à faire puisque cela a un impact sur la façon dont nous avançons dans les négociations salariales;
- l’employeur convient, lui aussi, que le titre est inexact et devrait vous contacter prochainement pour vous faire part de ses préoccupations;
- il faut changer le titre de l’article de « National museum staff agree to 20% pay cut to avoid layoffs » à ceci « National museum staff reach agreement to avoid layoffs » (pour la version française : remplacer « Les employés de certains musées d’Ottawa acceptent une réduction de salaire de 20 % » par « Le personnel des musées nationaux se met d’accord pour éviter les mises à pied »).
Nous avons également demandé à l’employeur qu’il rétracte son commentaire sur l’impact des compressions sur la productivité dans la version anglaise (« This 20 per cent reduction in work hours will impact our productivity… »). Non seulement est-il trompeur, mais il laisse aussi entendre que les employés ont accepté une baisse de salaire de 20 %. Nous attendons toujours sa réponse.
L’AFPC-RCN continuera à poursuivre des négociations justes et équitables pour les membres des musées. Et nous continuerons à faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu’il élargisse l’admissibilité à la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) aux musées nationaux du Canada. Cliquez ici pour lire la lettre au ministre de Patrimoine canadien.