École syndicale: Points forts du discours de clôture de Larry Rousseau sur la vie sous le nouveau régime libéral

Dimanche matin, dernier jour de l’École du syndicalisme, j’ai eu le plaisir d’entendre parler Larry Rousseau. Il a abordé en toute franchise des questions qui nous touchent toutes et tous. Impossible de décrire l’énergie qui se dégageait dans la salle ce matin-là : il aurait fallu y être. Cela dit, voici un résumé des quatre points forts de son discours.

 

 

C’est vrai, tout le monde a droit au respect, mais encore faut-il le gagner. Jusqu’à présent, le nouveau gouvernement mérite notre respect. En contrepartie, on s’attend à ce qu’il nous traite en partenaire et nous rende la pareille. Nous avons tourné la page, un nouvel avenir se dessine. Aujourd’hui, nous nous attendons au respect que nous avons gagné dans le passé. Dès maintenant, certaines choses ne sont plus acceptables et ne seront plus acceptées. C’est simple : fini la violence en milieu de travail! À présent, si vous êtes victime de harcèlement, de discrimination ou d’intimidation au travail, et que la présidence de votre section locale ne se retrousse pas les manches, vous m’envoyez un courriel.

 

 

Consœurs, confrères, rappelez-vous bien, le respect se gagne. Autrement dit, je ne pourrai pas vous défendre, s’il n’y a rien à défendre. Aujourd’hui, nous pouvons enfin parler. Collectivement, il faut aller plus loin et passer aux actes. Dans la pratique, cela veut dire qu’il ne faut pas abuser de nos avantages, qu’il faut faire preuve de compétence et qu’il faut continuer à faire le travail qui suscite le respect de nos collègues et du nouveau gouvernement. J’aborde les prochaines négociations dans l’esprit que nous revendiquons ce qui nous est dû. À nous de démontrer que nous le méritons.

 

 

Cette semaine, j’ai déclaré au comité consultatif sur la gestion du rendement qu’il devrait avoir honte des lignes directrices sur le rendement. Il y a des gens au travail à qui on colle des étiquettes. Il y a des numéros 1, des deux et, dans certains coins perdus, des numéros 3. Une vraie farce! Personne n’est censé être au courant, mais chacun sait que chacun sait. C’est honteux! On s’est débarrassé de Harper, mais il y a encore beaucoup de « marionnettes Harper ». On les trouve, assises autour d’une table de conférence, en train de prendre des décisions dans un esprit qui rappelle trop le règne Harper.

 

 

La semaine a été incroyable. L’endroit est magnifique, les activités ont été extraordinaires. Un énorme merci à Johanne Labine (ovation délirante). C’est sa dernière école syndicale. En effet, elle souhaite prendre sa retraite cette année. Elle laissera un vide, mais nous savons que nous pouvons compter sur une relève qui sera à la hauteur. Notre personnel est exceptionnel. J’ai la chance de travailler au quotidien avec des gens dévoués. Ils et elles ont le service dans le sang et je tiens à les remercier du travail qu’ils font. Et je ne peux pas oublier nos deux interprètes, Nick et Louise, là haut, dans la cabine. Merci! Merci!

 

Je vous aime.