Le projet de loi 148 : Ça presse!

Les députés de l’Ontario ont repris leurs débats parlementaires cet automne et examinent de nouveau le projet de loi 148 (Loi de 2017 pour l’équité en milieu de travail et de meilleurs emplois), qui en est maintenant à sa deuxième lecture. Ce projet de loi est extrêmement important pour les travailleuses et travailleurs de la province, car il propose l’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure d’ici les 16 prochains mois et introduit également d’autres changements positifs, tels que :

  • 10 jours de congé d’urgence, dont deux payés, pour tous les employés (pas seulement ceux des entreprises de 50 employés ou plus) sans besoin de fournir un certificat médical;
  • des dispositions sur le rappel au travail et l’établissement des horaires (p. ex. trois heures de rémunération en cas d’annulation d’un quart de travail à moins de 48 heures d’avis);
  • une troisième semaine de congé après cinq ans de service;
  • l’élargissement de l’accréditation syndicale fondée sur les cartes d’adhésion (au lieu des votes en milieu de travail où les travailleurs peuvent être victimes d’intimidation de la part de l’employeur) à de nouveaux secteurs.

De nombreux membres de l’AFPC bénéficient de salaires et de conditions de travail qui dépassent celles énoncées dans le projet de loi 148. Ayant à cœur la justice sociale, nous devons veiller à ce que tous les travailleurs, syndiqués ou non, soient payés et traités équitablement.

Comme on pouvait s’y attendre, les conservateurs sous Patrick Brown et le monde des affaires s’opposent fortement à ces changements. Toutefois, nous devons absolument veiller à ce que le projet de loi soit adopté au plus tôt et à ce que tout amendement le renforce au lieu de l’affaiblir. Il importe vraiment de modifier le projet de loi pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs « ponctuels » occupant des postes temporaires, comme le montre l’enquête « Shocking recent undercover investigation » du Toronto Star.